La typographie occidentale établit une distinction entre les types « latins » et « non-latins »: les premiers couvrent un ensemble de signes relativement réduit, et représentent la grande majorité des caractères produits. Les seconds, moins accessibles, concernent un très grand nombre de signes et de systèmes d’écritures, parfois d’une grande complexité. Au-delà des termes – discutables – de cette distinction, et des enjeux technologiques qu’elle implique, il existe un troisième type de créations typographiques: les caractères pour la recherche scientifique. Systèmes de notations particuliers, glyphes spécifiques, lacunes de transcription… la recherche scientifique a besoin de caractères typographiques, et de solutions techniques pour permettre le partage des connaissances, notamment en terme de design et d’encodage.
Typographes et épigraphistes ont de longue date eu des préoccupations et des intérêts de recherche communs. Au-delà de leur contenu sémantique, les particularités graphiques des signes (lettres ou symboles) qui composent les inscriptions sont porteuses de sens. Elles fournissent des indications essentielles sur le contexte géographique, chronologique, technique et culturel du texte, et notamment sur la langue et les pratiques d’écriture.
Les études sur ces questions n’ont pas manqué ces derniers siècles, mais les nouvelles possibilités offertes à la recherche par le numérique (catalogues et publications en ligne, bases de données, bibliothèques numériques...) font aujourd’hui clairement ressentir le besoin d’outils satisfaisants pour transcrire, publier et analyser ces inscriptions. Le travail sur la conception de caractères typographiques adaptés implique lui-même une analyse de la structure et des caractéristiques du dessin de la lettre et une réflexion sur les stratégies d’encodage constituant en elles-mêmes un travail de recherche collaboratif entre nos deux disciplines.
Vendredi 4 décembre 2015
Salle des commissions, Bibliothèque nationale de France
Something similar was attempted in the creation of a font depicting the specific letter forms of the Gros Tournois (1997). This not only led to a far greater understanding of the series but also (its primary aim) to facilitate recording.
The chief objection to the exact reproduction of letters is that it is potentially misleading since the variation is such that the reader can be deceived into thinking he is seeing an exact representation when in reality he is not.
IN was originally a print font used by Oxford University Press that was developed primarily for use in English numismatics. It has limitations when used to represent non-English coinages. Thus various versions of it have been developed for specific series.
In preparing the Pimprez Hoard for publication (2011) we made use of three different fonts: two variation of IN and a specialty devised realistic font for one particular group of coins.
The elaborate letter forms used in Crusader coins have occasioned the creation of a specific font to facilitate the listing of Crusader coins.
The question now is whether Inscription Numismatic should be converted into a Unicode font and some work has been done using the Private Use Area (PUA) facility. From a purely personal point of view as co-editor of the Numismatic Chronicle I am not convinced this is necessary at present but circumstances may change. One problem is keeping control of the font since people have added their own specific characters with potentially chaotic results.
Examples of all the above will be presented.
Samedi 5 décembre 2015
Auditorium de l’Institut National d’Histoire de l’Art, Galerie Colbert
L’élaboration du dictionnaire sous sa forme électronique nécessite une famille de caractères typographiques intégrant l’ensemble des glyphes employés pour la composition de ses articles et particulièrement les signes typographiques utilisés pour la notation de ses transcriptions phonétiques.
Fruit d’une collaboration entre l’Atelier national de recherche typographique et le Centre du FEW, la production de ces fontes est l’occasion d’envisager un encodage raisonné de caractères inédits mais également de concevoir de nouvelles formes typographiques, spécifiquement adaptées à un contenu textuel particulièrement dense.
L’entrée aux conférences est libre mais une réservation en ligne est nécessaire à l’adresse suivante :
www.anrt-nancy.fr/iiietype_registration
Les conférences et tables rondes se feront en français et en anglais, sans traduction simultanée.
Un buffet sera offert aux participants le samedi midi.
Vendredi 4 décembre 2015
Bibliothèque nationale de France,
Salle des commissions
5, rue Vivienne, 75002 Paris
Samedi 5 décembre 2015
Institut national d’histoire de l’art,
Galerie Colbert et salle Aby Warburg
2 rue Vivienne, 75002 Paris